Emory Douglas (ex-panthère Noire – USA)
“Avant que nous soyons toi et moi, nous étions nous et nous ne faisions qu’un”
(Meres-sia)
“Tout le pouvoir au peuple”, vous avez entendu?, c’est le cri que clamait dans les années 60 et 70 “The Black Panthers Party”, ce symbole de lutte qui est né au sud du pays surveille le capitalisme, durant cette période où être noir et pauvre est un délit, où le partie démocrate profite des analphabètes pour légitimiser son pouvoir; c’est donc à ce moment que la panthère se réveille, le monde des blancs se retourne et succombe, face à la lutte créé depuis le bas pour défendre l’organisation communautaire contre la répression policière. Promouvant des écoles dont les éléments critiques sur les communautés de l’Oklahoma et les leçons marquées de sa réalité, supère l’“éducation formelle” Nord-Américaine.
On a développé des programmes d’alimentation dans les écoles, églises et maisons pour les habitantes et habitants des communautés. Ces derniers étaient alimentés par des commercants sympathisants au parti et redistribués aux familles marginalisées dans un pays où la haine de la peau noire est profondément ancrée. Cette lutte leur restituait leur dignité.
On a mis en place des cliniques de santé dans lesquels on faisait des tests pour détecter l’anémie et autres maladies qui affectaient la communuaté de cette époque. De cette manière on a réussi à lui faire prendre conscience que le mauvais gouvernement n’a jamais défendu les intérets du peuple.
Et à l’intérieur du parti, les hommes n’étaient pas les seul participants. Les femmes étaient nombreuses et jouaient un rôle important dans le travail communautaire, mais aussi dans les assemblées qui avaient lieu à l’interieur des communautés. Rosa Parks a par exemple menée une action simbolique forte en s’asseyeant a l’avant du bus, partie du véhicule qui à cette époque était réservé au blancs.
Cette lutte anti-raciste de la communauté noire s’est unies à d’autres luttes comme celle menée par la guarde rouge des Asiatiques et les bêrets marrons des Chicanos. Cette union a créé un rapport de force permettant de crier au gouvernement yankee: “Dégagez du ghetto”, “dégagez d’Amérique Latine”, “dégagez d’Asie”, “Tirez-vous de chez nous”.
François Houtart (Belgique) “Le 1er janvier 1994, un cri a retenti au Chiapas et depuis 20 ans on a pu entendre d’autres cris dans le monde (…) ça montre que le système est insoutenable tant pour la Madre Tierra que pour le genre humain” Le capitalisme détruit tout sur son passage, tue des hommes et des femmes dans tous les recoins de la planète, anéantit les ressources naturelles et toute autre forme de vie. La crise actuelle est une crise à diverses faces : il y a la crise finnacière – déclenchée aux USA – qui affecte l’économie réelle ; il y a la crise alimentaire provoquée en 2008 par la spéculation financière ; cette même crise a aussi des aspects structurels, liés à une nouvelle concentration des terres et une dépossession des paysans, en faveur de la monoculture et de l’extractivisme ; la dimension énergétique de la crise s’inscrit dans l’épuisement des ressources naturelles par leur utilisation irrationnelle au service de modes de consommation démesurés. Cela se traduit par un déficit énergétique important dans les années qui viennent. Les agrocombustibles sont la solution que le capitalisme vert propose à court terme. En fait, cette solution est illusoire car elle mène à accaparement des terres, à la destruction de la biodiversité et à une émission massive de CO2 inhérent à son processus de production et de transformation. Que peut-on faire face à celà? On doit s’émanciper de la logique du développement, la combattre. Le capitalisme a cherché à éliminer toute forme d’utopie. Notre devoir est de (re)construire de nouvelles formes de lutte, de nouveaux concepts. Il faut construire une véritable interculturalité, incluant toutes les cultures. On doit trouver des alternatives qui ont comme objectif le bien commun de l’humanité, ce qui obligera le système à se transfomer.
Mouvement pour la Justice dans les Quartiers Populaires, New-York Au coeur du capitalisme, là où on pourrait croire que l’unique bruit qui existe est celui des usines, des voitures et celle de la musique d’ambiance des supermarchés, surgit un cri. Ce cri vient de New-York, des quartiers, des “autres” quartiers. Le gros de notre mouvement est composé de migrants mexicains installés à NY. Nous sommes adéhrents à la Otra Campaña. “Un autre monde, un autre quartier, populaire et de gauche!” Notre mouvement émerge quand des familles du quartier étaient menacées d’expulsion par le programme immobilier “River to river”, qui prévoyait de détruire de vieux immeubles pour construire des appartements de luxe et donc de mettre à la rue les plus pauvres. Sur la base de cette expérience, à partir du moment où le capitalisme cherchait à croquer les orteils des va-nus-pieds, ceux d’en-bas s’indignent et commencent à s’organiser. 72 comités voient le jour, un par immeuble menacé En 2005, on a adhéré à la Otra Campaña, avec l’idée – comme le dit le vieil Antonio – pour donner un sens à ces mots: justice, démocratie et liberté pour vivre avec dignité. C’est comme ça qu’on s’est approprié le zapatisme dans le contexte urbain qui est le nôtre. On faisait des assemblées de voisins, on a construit une communauté de manière à ce que le peuple décide, à ce que la communauté ait une voix et un vote. Lors de ces consultations, on s’est rendu compte que la communauté est préoccupée par 3 problèmes principaux. On a alors commencé à travailler collectivement, en faisant des réunions pour trouver des solutions communes. On a alors créé une nouvelle façon de faire de la politique, une nouvelle manière d’écouter et comprendre les autres luttes existantes . A New-York, ces comp@s nous prouve qu’un autre monde est possible. C’est un exemple de lutte au niveau local et c’est préciément ce que les zapatistes nous ont encouragé à faire. Et toi qu’as-tu entendu et compris du silence zapatiste? .
Colectivo Lente Flotante Querétaro
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